Prix du Patrimoine pour la commune de Laives

François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne, et Françoise Tenenbaum, vice-présidente chargée de la culture, ont remis les Prix régionaux du patrimoine, édition 2013, le 16 décembre 2013 à l'Hôtel de région.



1er prix : 15 000 € -
Commune de Laives – restauration intérieure de la chapelle de Lenoux (71)
Située sur les hauteurs du village de Laives, la chapelle de Lenoux, dédiée à Notre-Dame de Confort ou de Bon Secours, est classée Monument historique depuis 1996. Les derniers travaux
de restauration qui reçoivent le premier prix permettent de mettre en valeur cet écrin gothique qui abrite de magnifiques peintures murales de la fin du 15e - début 16e siècle.








«Quand on pense à la Bourgogne, c’est rarement pour son industrie ou son développement économique mais d’abord, pour son patrimoine », argue François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne.



L’élu a animé la remise des prix régionaux du patrimoine, au conseil régional, à Dijon. Parmi les 29 dossiers déposés cette année, la commune de Laives s’est distinguée en remportant le premier prix. D’une dotation de 15000 euros, il a récompensé les travaux effectués dans la chapelle de Lenoux par l’association Laives patrimoine. Un retable de style Renaissance

Construite à la fin du XV e siècle à l’initiative de Jehan Geliot, né à Laives, curé de Touches (Mercurey), dédiée à Notre Dame de Bon Secours, l’édifice a franchi les vicissitudes de l’histoire et bénéficié de travaux en 1910, 1991-92, 1996, porte d’origine et marches d’entrée étant restaurées par l’association Laives Patrimoine, simultanément à des travaux de drainage. La restauration de l’autel en 2008 faisait incidemment découvrir les éléments d’un remarquable retable de pierres sculptées, aujourd’hui magnifiquement reconstitué et restauré par des spécialistes avec le concours des membres de Laives Patrimoine, qui ont patiemment recherché et collecté les fragments et éclats divers retrouvés dans le sol.  Le travail d’une dizaine d’années a porté essentiellement sur l’intérieur de la chapelle. L’association comprend une soixantaine de bénévoles.

Cette cérémonie a été instituée en 2001 pour valoriser et encourager la restauration du patrimoine bourguignon. « Nous récompensons la qualité du travail mais aussi la volonté de respecter les matériaux traditionnels », résume François Delagoutte, l’un des responsables.




Un intérieur Renaissance

L’intérieur, de la période Renaissance, est richement décoré de fresques et de peintures religieuses traditionnelles de l’époque. Les symboles de la passion du Christ sont omniprésents dans le décor. Situées de part et d’autre du vitrail, les fresques ont été restaurées en 1992 par Hisao Takahski. On découvre, à gauche, la messe de saint Grégoire ; à droite, la présentation de Jean Geliot par saint Étienne agenouillé devant un autel, en contemplation. Au-dessus de chaque peinture, un angelot sur un piédestal joue de la trompette. Un second, assis, déroule un phylactère. On peut apercevoir la mention en lettres gothiques "Vincit qui patitur" (Qui soulage les souffrants) en hommage à Notre Dame de Bon Secours.
Quant à la voûte, elle est bâtie sur une seule croisée d’ogives reliées par une clé de voûte présentant l’Assomption de la Vierge entourée de douze têtes d’anges. Les arrêtes sont peintes en deuil (noir et blanc) ainsi que les motifs des plafonds. Les arrêtes de la croisée d’ogives reposent sur quatre chapiteaux sculptés d’anges polychromes aux ailes déployées tenant les instruments de la Passion : la couronne d’épines, la croix, le fouet, la lance et les clous.
À noter que des visites peuvent être effectuées en passant par l’office de tourisme de Sennecey-le-Grand.
Régis Gaillard